Utilisation des huiles

Mode d’utilisation des huiles essentielles

Nous nous adressons à des professionnels avertis qui se doivent d’informer eux-mêmes leur clientèle. Il nous a paru cependant nécessaire de rappeler les principales précautions à prendre pour l’utilisation des huiles essentielles.

En cas de doute, il faut toujours demander l’avis d’un médecin aromathérapeute et utiliser les huiles sous son contrôle. Ceci est surtout indispensable pour les personnes fragiles, les femmes enceintes et les enfants.

Les HE peuvent s’utiliser par voie interne et par voie externe. Leur mode de préparation varie en fonction de la voie d’administration.

Par voie orale

Elles ne peuvent être utilisées pures sans l’avis d’un médecin aromathérapeute car elles peuvent entraîner des brûlures digestives (phénols).

Les gouttes peuvent être prises directement sur la langue (inconvénients : le goût et d’éventuelles sensations de brûlures), sur un demi sucre, dans une cuillère à café de miel ou dans une boulette de pain. La dose habituelle est de 2 gouttes 2 à 3 fois par jour sous la langue pour une action par voie sublinguale très rapide.

On peut la diluer dans un solvant qui peut être un alcool à titre variable, du vinaigre de cidre, ou une huile végétale (l’huile de raisin est une des mieux adaptées).

Par voie externe

Les huiles essentielles sont lipophiles (affinité pour les graisses) et pénètrent donc aisément les différentes couches cutanées avant de se diffuser dans la microcirculation périphérique puis dans la circulation sanguine générale pour y exercer leur action thérapeutique.

La voie cutanée est la moins toxique (elle agit comme un filtre), la plus rapide et offre l’action la plus prolongée. La facilité d’emploi la rendra très souvent prioritaire.

Appliquer à l’état pur sur la peau quelques gouttes 3 fois par jour en regard de l’organe cible en veillant à éviter les huiles allergisantes ou dermocaustiques. Il est recommandé de faire un essai au préalable pour éviter une potentielle allergie.

Massage plantaire
On peut les appliquer sur la voûte plantaire. Ces produits sont très complémentaires à d’autres techniques intéressantes qui agissent en synergie : réflexologie plantaire, drainage lymphatique, kinésithérapie, ….

Massage thoracique
On peut faire pénétrer jusqu’à 5 à 10 ml d’huiles essentielles d’un mélange de Ravensare, de Ravintsara, d’Eucalyptus et de Niaouli. L’efficacité est optimale quand l’aromathérapie est couplée à d’autres thérapies (homéopathie, oligo-éléments, diététique).

Application endonasale (sympathicothérapie endonasale)
On peut utiliser la formule suivante : Ravensara aromatica, Eucalyptus, Rosmarinus officinalis. Ce mélange est dilué dans de l’huile. (Prendre des cotons-tiges et placez à l’intérieur du nez : laissez en place 15 minutes.) Il s’ensuivra des éternuements qui annoncent l’écoulement.

En aérosol
A utiliser comme antiseptique atmosphérique à la maison ou au bureau (par exemple : eucalyptus, lavande, romarin …). 3 ml par séance d’aérosol de 15 à 30 minutes avec quelques huiles essentielles seulement (les plus douces pour les muqueuses).

En diffusion atmosphérique
Utiliser un micro-diffuseur (attention aux diffuseurs qui chauffent trop les huiles). Rappelons que la bonne température de diffusion pour les huiles essentielles, est celle du corps humain avec des huiles essentielles très douces comme eucalyptus, niaouli, ravensara aromatica, tagète, ylang-ylang par exemple.

La micro-diffusion des molécules aromatiques à l’aide d’un diffuseur d’huiles essentielles permet de créer, en fonction du choix des H.E, des atmosphères relaxantes ou toniques ou encore antiseptiques.

Inhalations
Mettre 10 gouttes d’huiles essentielles (ravensare, romarin, eucalyptus) dans un bol d’eau bouillante durant une dizaine de minutes, (la tête sous un linge propre, ou mieux, se servir d’un nécessaire à inhalation acheté chez le pharmacien).

Bains
Le bain constitue un traitement de choix par l’intense accélération de la microcirculation qu’il provoque. Il faut diluer les huiles dans une base moussante (savon liquide) ou les mélanger à une tasse de poudre de lait non écrémé ou à un jaune d’œuf cru ou à de la poudre d’algues avant de les incorporer à l’eau.

Par voie énergétique (réflexothérapique)

La réflexothérapie consiste à agir, par stimulation à distance (action réflexe) sur un organe donné. Les stimulations se font par massages, piqûres et attouchements.

Il existe des zones réflexes sur toute la surface du corps, tel point ayant une action sur le foie, tel autre sur les reins, l’estomac, le pancréas, les surrénales, etc.

Toutefois, il y a des zones privilégiées pour la stimulation qui sont en relation, sur une très petite surface, avec tous les organes du corps. Ce sont : l’oreille, la voûte plantaire et l’intérieur du nez (les cornets).

Sympathicothérapie endonasale
C’est en stimulant certains points de l’intérieur du nez que l’on obtient les réactions les plus rapides et les plus spectaculaires ; cette région est richement innervée et, tapissée de ramifications du nerf grand sympathique.

La sympathicothérapie permet d’avoir une action ré-équilibrante au niveau de l’hypophyse, qui est le chef d’orchestre de tout le système endocrinien.

Les stimulations des différents points à l’intérieur de la cavité nasale sont sans douleur ; elles s’effectuent à l’aide d’une petite tige souple, très fine, terminée par une boule.

Le sympathicothérapeute fait ces touches nasales en utilisant quelquefois, pour en amplifier l’action, des huiles essentielles.

Les huiles essentielles ont toutes une action thérapeutique particulière, mais elles ont (pour la plupart) une action commune : elles sont fortement antiseptiques et bactéricides. C’est peut-être pourquoi aucune sinusite chronique (ou autres infections nasales), aussi ancienne soit-elle, ne semble résister à la méthode. (Dr Wilhelm.)

La réflexologie plantaire
Les zones réflexes de la voûte plantaire permettent d’agir à distance sur les organes internes, le système hormonal, les vertèbres et les articulations.

Regardez les cartes des pieds : elles vous montrent les zones réflexes des pieds, chaque zone étant en relation avec une partie du corps, un organe ou une glande hormonale. Vous y trouverez aussi la colonne vertébrale. Lorsqu’un organe fonctionne mal, la zone réflexe devient douloureuse lorsque vous appuyez à cet endroit, même si vous ne ressentez aucune gêne au niveau de l’organe lui-même. Vous pouvez ainsi faire votre « diagnostic » en recherchant les points douloureux et en les identifiant grâce à cette représentation embryologique.

Appliquer une huile essentielle sur la zone réflexe de la voûte plantaire est un autre moyen d’envoyer ce signal à la partie du corps ou à la fonction déficiente. Les huiles essentielles pénètrent particulièrement bien par la plante des pieds, très riche en capillaires sanguins et de là, elles se répandent dans tout l’organisme. Elles se « dirigent » ensuite vers l’organe concerné. L’expérience montre qu’elles agissent même à très faible dose. Cela tendrait à prouver qu’elles transmettent à l’organe une « information » comme le font les médicaments homéopathiques extrêmement dilués qui ne contiennent que des traces de molécules.

Pratiquement, enduisez votre pouce d’un mélange de trois à cinq gouttes d’huiles essentielles indiquées pour tel organe déficient et massez la zone réflexe pendant quelques minutes, juste à la limite de la sensibilité douloureuse.

Posologie

Les huiles essentielles sont vendues au détail en flacon de 5, 10 ou 15 ml, soit environ 600 gouttes. Une règle générale simple permet de fixer les doses que l’on peut absorber par voie interne :

  • Pour l’adulte : une goutte par 25 kg de poids corporel de une à trois fois par jour, toutes huiles essentielles confondues. Pour une maladie infectieuse, un aromathérapeute pourrait prescrire une dose maximale d’une goutte pour 10 kg de poids corporel de une à trois fois par jour. Cette indication est valable pour la majorité des huiles essentielles. Pour une personne de poids moyen, on peut considérer que 6 à 10 gouttes par jour est une dose raisonnable et suffisante en automédication.
  • Pour l’enfant : ne pas utiliser d’huile essentielle par voie interne avant 30 mois, ensuite procéder avec précaution de 1 goutte à 3 gouttes par jour maximum sur avis d’un aromathérapeute. Ne pas lui donner d’huiles essentielles dermocaustiques contenant des phénols ou des cétones neurotoxiques. Ne laissez pas les flacons d’huiles essentielles à portée de mains des enfants.

Si vous avalez par mégarde une huile essentielle pure, absorbez plusieurs cuillerées d’huile végétale de cuisine et en cas d’absorption massive, ce qui est très rare, téléphonez au centre antipoison le plus proche.

Durée de traitement

La durée d’un traitement sera en fonction de la gravité de la maladie, de son ancienneté et de l’effet recherché. Dans les états infectieux, l’aromathérapeute conseillera des prises répétées toutes les trois heures jusqu’à guérison complète.

Pour obtenir un renforcement du terrain, une cure journalière de 21 jours pourra être nécessaire. Les huiles essentielles choisies pour cette cure doivent pouvoir être absorbées sans danger de façon prolongée (éviter de dépasser 21 jours).

Si une huile essentielle n’a pas l’effet désiré au bout de 5 jours, il est préférable d’en changer car les effets d’une huile essentielle diminuent avec le temps et peuvent même s’inverser quand on l’emploie à forte dose. Il vaut mieux choisir une autre huile essentielle aux propriétés semblables pour poursuivre le traitement. (Vérifier aussi la véracité du diagnostic).

Ne pas oublier qu’une huile essentielle est efficace pour une dose donnée et une durée donnée.

L’aromathérapie n’est pas une panacée universelle. Elle peut être combinée avec d’autres thérapies et toujours avec une diététique appropriée et une hygiène de vie. La consultation d’un aromathérapeute est fortement recommandée.